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Biographie
TAO MENIZOO pose un nouveau jalon dans son évolution musicale avec « Journey Through A Devastated Mind », son troisième album. Explorant les méandres d’une âme torturée en proie aux affres de pulsions dévastatrices, les nouvelles compositions font écho à cette instabilité psychique en parcourant les sentiers du thrash, du heavy, de l’indus, du sludge, de la cold-wave, passant de l’un à l’autre et les fusionnant sans scrupule, véritable protubérance trahissant une appropriation post-rock / post-metal encore embryonnaire mais très personnelle.
Ainsi, les rythmiques implacables à la MINISTRY jouxtent les accélérations thrash/speed à la METALLICA des premiers jours, les passages ambients façon DEVIN TOWNSEND succèdent aux tourneries bancales, reminiscences de CORONER et VOIVOD, le tout dans une ambiance sombre comme la pochette d’un E.P. des SISTERS OF MERCY.
Le noyau originel du combo val d’oisien, issu d’un périmètre géographique des plus réduit (Auvers sur Oise, Pontoise) est soudé par une convergence musicale constante, jamais remise en cause par les évolutions stylistiques du groupe, et renforcée d’une amitié sans accroc depuis 1997.
A chaque sortie d’album, TAO MENIZOO apparaît donc plus riche de nouvelles influences ingérées, assimilées et réappropriées ; plus sûr de ses choix ; plus mûr dans ses orientations ; plus libre et plus indépendant.
Depuis leurs débuts musicaux de collégiens des années 80 s’enregistrant en 4 pistes à K7 jusqu’à aujourd’hui en solution MAO sophistiquée, les musiciens ont toujours eu le souci de prendre en charge la totalité de leur travail de composition, de production sonore, et de conception graphique…
Seuls responsables à blâmer pour leurs échecs, ils sont les seuls à louer pour leurs réussites. Chaque album de TAO MENIZOO est ainsi un instantané musical du groupe, illustrant la vie d’un groupe en perpétuelle mutation.
C’est en 2003 qu’est sorti « #1 » le premier album de TAO MENIZOO, enregistré dans leur local, dans ce qui était alors le squat officiel de la Caserne Bossut (Pontoise). Issu du travail de composition des premières années du groupe, il rend compte de l’empreinte laissée par les défections successives des deux premiers chanteurs du groupe, lequel s’est alors resserré de son centre de gravité, son noyau stable. Tandis que les textes abordent pêle-mêle douleurs vécues et sujets sociétaux, la musique se fait déjà remarquer par son mélange unique entre énergie thrash/death débridée et atmosphères originales : la presse spécialisée ne s’y trompe pas et y voit une « grosse surprise(…)un super début » (LEGACY – DE), « un premier album puissant(…)une belle réussite » (ROCKSOUND – FR).
Après quelques mois d’entre-deux, suite à la fermeture de la Caserne Bossut, le groupe s’attelle à la composition de l’album suivant. De nouveau enregistré et produit par le groupe lui-même, « So Blind » permet à TAO MENIZOO de signer avec le label PERVADE PROD/MANITOU MUSIC. Ce second album, à la production ressentie comme sombre et oppressante par les auditeurs et les chroniqueurs, est un concept-album narrant la grandeur et la décadence d’un dictateur, maître des corps et manipulateur des âmes, s’attardant sur ses méthodes, ses discours, ses doutes, sa fin…
Officiellement sorti à l’automne 2008, et suivi de plusieurs dizaines de dates sur 2008/2009, cet album reçoit lui aussi un accueil majoritairement élogieux, tant en France : « coup de cœur » (VS-WEBZINE – FR), « Sublime / Magistral / Architectural » (LEPROZY – FR), « un groupe vraiment hors normes »(UNDERGROUND INVESTIGATION – FR), qu’à l’étranger : « watch out for this killer !!! » (METAL – DE), « wuchtiges und richtig gutes Zweitwerk » (LEGACY – DE), « « So Blind » è un gran bel disco » (SHAPELESS ZINE – I), « realmente buenos » (NOIZZ – SP)
Entre 2010 et 2012, TAO MENIZOO travaille sur son 3ème album, multiplie les démos de travail et les enregistrements de pré-production, assiste à mise en liquidation de son label, et équipe son project-studio, tout en continuant de se produire en concert et de tester les nouvelles compositions sur scène.
Le concept derrière « Journey Through a Devastated Mind » est la prise de parole, libre et sans entrave, d’un esprit malheureux et torturé, une âme noire et haineuse, qui va se laisser déborder par ses pulsions de mort, pour sombrer dans les plus obscurs abîmes de l’âme humaine. Pour illustrer ce voyage fait d’humeurs contrastées, d’exaltations bipolaires, de fureurs et d’apaisements cyclothymiques, le groupe a persisté dans son orientation musicale libre de tout dogme, dégagée de toute orthodoxie stylistique.
Ainsi rien d’étonnant à y découvrir une rythmique bluesy tronquée et bancale, un refrain qui fleure bon les marais de Louisiane, des accélérations thrash/speed, des interventions indus, des ambiances dépressives et des chœurs subliminaux et psychédéliquement harmonisés, des chants death, black, thrash, tout ça d’un morceau à l’autre quand ce n’est pas dans le même morceau !
L’auditeur attentif l’aura compris : à peine achevé, ce nouvel album contient d’ores et déjà en germe les évolutions prochaines du groupe, pour qui saura les entendre…